Syrie / métal, savon, pierre
« Je suis iranien. Né iranien. Je suis photographe. Tireur. Exilé. Je suis toujours exilé. J’ai été contraint en 1983, de quitter définitivement l’Iran. J’ai alors arrêté d’écrire pour me consacrer à la photographie.
20 ans plus tard, j’ai été abasourdi de retrouver en Syrie l’image que je me faisais de l’Iran de mes grands-parents.
J’ai reçu ce paysage comme un cadeau d’une autre époque. C’était comme entrer dans un rêve d’enfant fiévreux. Comme un brouillard qui se dissipe. Comme un rêve qui prend chair sur les traces d’un paradis perdu. Le Polaroïd 55 et l’épreuve – instantanée, unique et fragile – qu’il laisse m’ont permis de travailler des journées entières aux côtés des artisans syriens sans parler leur langue. Aussi j’ai donné beaucoup de ces épreuves aux Syriens que je rencontrais. Les photographies présentées sont une sélection de celles qui me restent. » Payram.
Ce voyage en 2001 marque un tournant dans la vie du photographe : réfugié politique, chassé par l’avancée islamique d’Iran, Payram n’est alors jamais revenu sur sa terre natale. À 24 ans commence une vie d’exilé à Paris, et la photographie en devient son moyen de communication. 20 ans plus tard, la Syrie réanime en lui la fissure du souvenir, le poids de la mémoire.
Et c’est par le prisme d’une approche sensible, et non historique, qu’il a voulu saisir spontanément les lieux, paysages, habitants d’un pays qui lui rappelait le sien.
Vernissage le vendredi 12 février, à 18h, en présence de l’artiste (visite guidée + dédicace de l’ouvrage éponyme)
Rencontre publique le samedi 13 février à 16h, en présence de l’artiste et d’invités autour d’une table ronde.
Régulièrement des concerts et des expositions sont proposés.
Lieu : Stimultania
Adresse : Rue Kageneck
Ville : Strasbourg
Quartier : Quartier Gare
Département : Bas-Rhin
Région : Grand Est
Pays : France
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