Du vendredi 10 novembre au dimanche 17 décembre 2017
- Terminé de 04h30 à 00h15
Giuseppe Donnaloia
Entrée libre
Exposition en Gare de Metz en partenariat avec Gares & Connexions
Inauguration et rencontre avec l’artiste : jeudi 09 novembre à partir de 16:30
Contact : contact.lemetrecarre@gmail.com
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Giuseppe Donnaloia
Né en 1967 à Disburg en Allemagne.
Vit et travaille près de Pise, dans une petite ville nommée Calci.
Exposer à Metz en particulier et en France en général est pour lui une occasion de retrouver un territoire sur lequel il a eu l’occasion de vivre pendant une certaine période et qui lui a procuré des inspirations artistiques et culturelles fondamentales. Aujourd’hui, il vient proposer un travail mature mais attends aussi de Metz qu’elle lui inspire de nouvelle pièces à venir. Un partage en quelque sorte.
C’est pour cela aussi qu’exposer dans la gare de Metz, qui est le lieu des départs, des arrivées, des rencontres, le fascine. Ce que l’on nomme Art contemporain étant trop souvent retiré dans des niches de la société qui ne sont accessibles seulement pour les adeptes ce ce monde. les initiés. Une gare, cependant, est tout à fait le contraire.
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Depuis toujours, Giuseppe Donnaloia est partagé entre la France et l’Allemagne. Il s’est formé à l’art et ses techniques de manière continue en suivant des cours, des stages et des workshops dans différents pays. La peinture allemande et sa force, l’ont bien évidemment formé, il n’y pas l’ombre d’un doute. L’artiste aimerait pourtant s’échapper de cette tension née du conflit italo-allemand qui l’habite et supprimer l’ambiance conflictuelle qu’elle apporte à sa peinture, souvent dotée d’un côté indéchiffrable, borné et étrange. Fils illégitime de la Transavanguardia (Trans-avant-garde) italienne, du Néo-expressionnisme allemand et des Nouveaux Fauves, Giuseppe Donnaloia réalise des oeuvres, peintures et sculptures, qui naissent d’une impulsion totale : gestuelles, en mouvement, instinctives. En traitant chaque pièce comme si elle était la première et la dernière, il entretient un rapport charnel et romantique avec la matière.
En effet, dans l’art moderne, le peintre oriente ses intérêts vers Caspar David Friedrich, le romantisme et tout ce qui s’est passé ensuite. Bien qu’il soit principalement influencé par l’expressionnisme et le néo-expressionnisme, l’artiste ne peut nier la présence, comme base constante, de la Renaissance italienne et des représentants du modernisme classique comme De Chirico ou Morandi.
Les peintres contemporains Jonathan Meese et Neo Rauch sont aussi des références importantes pour Giuseppe Donnaloia, car ils lui permettent de savoir ce qui est actuellement au coeur en Allemagne.
Cependant, il lui semble pourtant évident, que son travail se range dans une autre catégorie.
Par le passé, il a été étudiant du peintre et sculpteur allemand Markus Lüperz rencontré pour la première fois en 2002. Il continue aujourd’hui de travailler en collaboration avec l’artiste qui influence fortement son travail artistique. Grâce à leur intérêt réciproque pour la création de l’autre, les deux artistes n’ont cessé de continuer leurs conversations sur la discipline et ont conservé un rapport très étroit.
Dans la peinture de Giuseppe Donnaloia, on trouve des thèmes récurrents comme la nature morte, le paysage, la lumière, la couleur, le tableau dans le tableau.
Ce dernier concept est d’une importance capitale dans la démarche du peintre car il découle d’un processus lui ayant permis de renouveler sa pratique de manière notable. Après s’être rendu compte qu’il s’était construit une cage dorée avec des tableaux ressemblant trop à des photos, l’artiste a décidé de se débarrasser de ce naturalisme figuratif. Il a alors commencé à faire des esquisses au pastel, plutôt grossières mais libres, en prenant pour modèle ses oeuvres réalistes. De ces esquisses quasi abstraites, il tira ensuite des peintures à l’huile. Il avait donc peint des tableaux de ses tableaux. Ainsi il a pu, d’un côté, accepter son désir de réalisme et de l’autre, rejoindre un résultat qui n’était plus du tout un tableau réaliste, passant ainsi à l’abstraction de manière plus naturelle.
Pendant cette émancipation, Giuseppe Donnaloia s’est davantage concentré sur les compositions de taches colorées. Les tâches de couleurs et les superpositions qui se développent, vibrent et dansent. Des résultats qui viennent directement de la peinture elle-même, qui possède, selon lui, une énergie propre, un code. En peignant, il regarde dans la peinture, communique avec son patrimoine génétique et vit ce rapport comme un dialogue, une conversation, un partage. En tant que peintre, il entre toujours de plus en plus, dans son travail. En effet, l’artiste n’hésite pas à comparer la pratique de la peinture au fait de regarder dans un microscope et de voir les bactéries et les microbes devenir si grands qu’ils semblent nous envahir. A l’instar de cette expérience, ses champs de couleurs sont de petits éléments à l’intérieur d’un mouvement beaucoup plus grand.
Mais il nous averti : la peinture peut mettre sous pression. Il faut donc réussir à affronter les demandes que fait le tableau et leurs histoires avec sang-froid, afin d’éviter de se perdre.
Texte d’Emmanuelle Potier, inspiré de l’entretien entre Giuseppe Donnaloia et Ulrike Jagla-Blakenburg, 2011
Lieu : gare de Metz
Adresse : Place du Général De Gaulle
Ville : Metz
Quartier : Quartier Nouvelle Ville
Département : Moselle
Région : Grand Est
Pays : France
Annoncé anonymement
le mercredi 22 juillet 2020
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